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Archive for 9/01/2017


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Brexit, Syrie, poussées populistes multiformes, incertitudes économiques et monétaires persistantes : c’est une Union européenne (UE) rudement mise à l’œuvre en 2016 qui s’apprête à célébrer cette année les 60 ans des traités signés à Rome le 25 mars 1957. À travers ces deux traités créant la Communauté économique européenne (CEE) et Euratom, les six États européens déjà engagés dans la Communauté européenne du charbon et de l’acier (Ceca) entrée en vigueur en 1952 – l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas – jetaient les bases de ce qui est devenu l’Union européenne d’aujourd’hui.Lire aussi : Les rendez-vous manqués de François Hollande avec l’Europe

Institutions européennes, gouvernements et think tanks à vocation européenne ne manqueront pas, non sans raison, d’utiliser dans les mois à venir la mémoire de ces traités historiques pour tenter de réenchanter le débat européen, de rappeler ce que le temps long de la construction européenne a pu apporter aux Européens et à leurs vieux États-nations. Une commémoration officielle et des événements publics sont déjà prévus à Rome le 25 mars. Ce recours à l’histoire est néanmoins à double tranchant, la mobilisation des traités de Rome dans le climat européen actuel amenant à rebours à en saisir l’audace initiale et les réussites parfois inespérées, autant que les occasions et les ambitions perdues.

Aboutissement et glas d’une décennie d’audace
En jetant les bases d’une CEE largement à l’origine de l’UE actuelle, les traités de Rome, dont la mise en œuvre commença en 1958, ont en effet constitué l’aboutissement d’une courte décennie d’audace européenne, entamée avec la déclaration Schuman du 9 mai 1950. Se pencher, aujourd’hui, sur la genèse et les conditions de négociation des traités européens des années 1950, c’est avant tout redécouvrir ce qui fut une période d’audace politique et diplomatique visionnaire : en moins de dix ans, une génération de chefs d’État et de gouvernement, de ministres, de diplomates et de nombreux négociateurs et conseillers plus ou moins anonymes ont été capables d’imaginer un ordre européen radicalement novateur.

En trouvant un point d’équilibre précaire entre une démarche, des aspirations et des impératifs supranationaux d’une part, et le souci de protéger, défendre et promouvoir les intérêts et les valeurs des États et des citoyens européens d’autre part, la série de traités entamée par le traité de Paris de 1951 créant la Ceca et s’achevant par les traités de Rome de 1957 a marqué une révolution politique et diplomatique dont la modernité et le courage peuvent encore surprendre et inspirer aujourd’hui.

Un pari audacieux
De cette audace des traités de Rome, il reste essentiellement comme réalisations concrètes la mise en place aboutie d’une Europe marchande dans ses dimensions internes (le marché intérieur et ses politiques communes emblématiques comme la PAC ou la politique de concurrence), externes (la politique commerciale de l’UE, les politiques de coopération et d’aide au développement), et dont l’adoption de l’euro comme monnaie unique a constitué un couronnement. Mais il reste aussi des occasions et des illusions perdues, comme celle du traité Euratom ambitionnant de parvenir à une souveraineté énergétique européenne encore loin d’être atteinte et pourtant attendue pour des raisons économiques comme géopolitiques.

En 1957, les traités de Rome ont marqué le glas des ambitions d’une intégration politique et militaire de l’Europe, la CEE relançant par un détour par l’économie une construction politique européenne mise en échec par l’abandon en 1954 du traité de Paris de 1952 instituant la Communauté européenne de défense (CED) et du projet corollaire de Communauté européenne. Un recentrage de la construction européenne sur les enjeux économiques et commerciaux en 1957 que même les développements de l’UE depuis l’entrée en vigueur du traité de Maastricht en 1993 peinent à dépasser. Les traités de Rome ont, au final, ancré pour longtemps la construction européenne comme processus d’intégration par l’économie et sans projet politique clair – une démarche européenne indispensable à la relance du projet européen à la fin des années 1950 mais aujourd’hui à bout de souffle.

Une Union « sans cesse plus étroite »
Au-delà des éléments contextuels évidents (crise économique et pressions de la mondialisation, crise multiforme de la démocratie, instabilités géopolitiques), les difficultés actuelles de l’UE ont aussi pour genèse la méthode alors choisie pour relancer la construction européenne dans cette grande étape de 1957.

En inscrivant dans le préambule du traité instituant la CEE l’ambition d’une Union « sans cesse plus étroite » entre les États membres, tout en engageant celle-ci quasi exclusivement par la construction d’une Union douanière et d’un marché commun, les négociateurs du traité CEE ont pris le pari que le succès de leur création initiale engendrerait et légitimerait le besoin d’autres coopérations et intégrations européennes. Les coopérations étaient ainsi destinées à s’étendre progressivement à un nombre grandissant de secteurs, sans qu’il ne soit nécessaire que les États s’accordent sur l’objectif final d’un projet européen commun pour que l’intégration se poursuive.

Cette démarche, théorisée en quelque sorte dans les analyses néo-fonctionnalistes de la construction européenne comme celles de Ernst B. Haas, a permis à l’Europe intégrée de s’approfondir au gré des traités européens successifs, et de s’élargir par vagues successives, semblant donner corps – quoique très progressivement – à cette Union « sans cesse plus étroite » que les négociateurs des traités de Rome avaient appelée de leurs vœux.

La fin de l’ambiguïté constructive
La polycrise que traverse actuellement l’UE est, en partie, imputable à cette démarche de construction européenne ébauchée dans le projet de Ceca et consacrée par le traité CEE. Le Brexit, crise de clarification de la position d’un État vis-à-vis d’un objectif initial de la construction européenne qu’il ne partage pas ou plus, est imputable à l’ambiguïté constructive caractérisant cette méthode de construction européenne depuis les années 1950.

La crise à rebondissement de la zone euro, marquée par une Union économique et monétaire (UEM) incomplète et dysfonctionnelle – car ne s’adossant pas à des convergences économiques, fiscales et sociales suffisantes – est le résultat de cette même démarche européenne visant à mettre en place des ébauches de coopérations et de politiques communes si et lorsque cela est possible sans en assumer ou prévoir l’ensemble des implications et des dimensions. Les mêmes enseignements peuvent être tirés des difficultés que connaît l’espace Schengen de nos jours. La difficulté de faire émerger, en 2017, une Europe plus politique et porteuse de valeurs, permettant une réappropriation du projet européen par les citoyens, est aussi issue de cette approche longtemps dépolitisée.

Renouer avec l’esprit de Rome
Il y a soixante ans, des dirigeants européens ont opéré une révolution des relations interétatiques européennes et ont réorienté l’histoire de l’Europe, parce qu’ils avaient conscience de leur responsabilité historique et de la capacité de décisions politiques audacieuses à produire des changements positifs et effectifs sur le long terme.

C’est de cet esprit de Rome que les institutions et les gouvernements européens doivent faire preuve en 2017. Du moins celles et ceux qui sont toujours convaincus que l’intégration européenne est une démarche adéquate pour promouvoir les intérêts communs comme la paix, le développement scientifique, technologique, économique social et humain. Car l’Europe de Rome – celle d’une intégration essentiellement économique et largement dépolitisée – est non seulement dépassée, mais aussi menacée désormais dans son existence même.

*Bastien Nivet est docteur en science politique (École de management), Groupe Léonard de Vinci

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Xavier Rius, Director d’e-notícies 


L’altre dia vaig passar per davant de l’antiga seu de Convergència al carrer Córsega i va ser com una premonició: està tancada i barrada a l’espera de la seva demolició. L’edifici del partit que ha estat el pal de paller de la política catalana a punt de ser enderrocat. Tota una metàfora.
Perquè veient les perspectives electorales Carles Puigdemont ja ha deixat clar que no repetirà. No m’estranya. Qui vol ser cap d’un grup parlamentari d’una vintenta de diputats, posem per cas, havent estat president de la Generalitat?. A Catalunya no hi ha antecedents que el líder d’un partit hagi tornat a fer de diputat ras i curt després d’haver estat president. Montilla va plegar el 2010 després de perdre la Generalitat.
Mas va arribar a 62 diputats el 2010 i ara la darrera enquesta publicada -encara que sigui d’un diari tan hostil al sobiranisme com La Razón- augura entre 20 i 22 diputats. De fet, el baròmetre de l’Ajuntament pronostica igualment que el PDECAT perdria més de la meitat del seu electorat a Barcelona: del 13,7% al 5,8%. Les expectatives són tan baixes que els del grup municipal de Xavier Trias prefereixen mantenir el nom de CiU en les seves notes de premsa.
Les enquestes del CEO, en aquest cas, no serveixen perquè pregunten com si CDC i ERC haguessin de repetir Junts pel Sí, cosa improbable ara per ara. Però fins i tot en el cas que repetissin està complicat mantenir la majoria absoluta amb la CUP. Per això, la meva teoria personal és que la crisi Convergència serà pitjor que la del PSC. Bàsicament perque l’han anat retardant. En aquests casos quan explota, explota de veritat.
Potser recordar que el PSC estava el 2008 al cim del seu poder: governava a la Generalitat, a l’Ajuntament de Barcelona, a les quatre diputacions -en algun cas en coalició amb ERC-, tenia 25 diputats a Madrid i dos ministres (Chacón i Corbacho). Quatre anys després estaven gairebé en la indigència. Ara, amb setze diputats, sembla que han tocat fons i poden remuntar una mica. Però ja res serà com abans.
Mas, en canvi, va anar retardant la crisi. Va pressionar Esquerra -amb aquella famosa conferència al Fòrum- per fer una coalició. I, en efecte, el juny del 2015 es va anunciar Junts pel Sí després de mesos d’estira-i-arronsa.
Però paradoxalment tampoc va servir Artur Mas per contiuar de president. I, a ulls del seu electorat, es va transmetre una conclusió clara: a Catalunya mana la CUP. La coalició amb Esquerra i el pacte amb la formació antisistema ha mogut, en efecte, el mapa polític català cap a l’Esquerra.
Jo ho vaig dir un dia, jo he vist amb els meus propis ulls als diputats de CDC votar a favor dels clubs de cannàbis amb el mateix entusiasme que només uns mesos abans el Govern de CiU enviava els Mossos per tancar-los. Aquesta indefinició ideològica pot ser letal. Entre d’altres raons perquè, per votar indepe, ja tenim Esquerra. Però entre l’original i la còpia vostès qui triarien?. screensnapz044.jpg
Homs quan va tornar a presentar-se amb la marca CDC
A partir d’aquí tot han estat pedaços per intentar aturar la davallada. El mateix canvi de nom és només un intent de fer una operació de maquillatge davant el calvari judicial que li espera a l’antiga Convergència aquest any. Començant pel cas Palau el proper més de març. 
M’estalvio el mareig amb les marques electorals -a Madrid han estat successivament CiU, Democràcia i Llibertat i Convergència- o polèmiques inútils amb el Ministeri de l’Interior perquè al final tot l’enrenou amb el nom no era una operació contra Catalunya, sinó un problema amb els Estatuts. Però encara recordo Francesc Homs dient, des del galliner del Congrés que farien “la legislatura impossible a Mariano Rajoy”. Amb vuit diputats? Des del Grup Mixt?
 screensnapz047.jpgEls vuit diputats de CDC a Madrid
En fi, segur que ara algun amable lector m’acusarà de ser anticonvergent, de viure del ressentiment o de cobrar del CNI. Amb Pujol ja ens deien e-sociates i amb el tripartit vam passar a ser ciu-notícies. Però les dades són irrefutables: Esquerra ja ha guanyat CDC en unes eleccions europees i fins i tot unes generals, objectiu abans impossible. Ara ja queda només les eleccions al Parlament. No hi ha pitjor cec que el que n vol veure. 
En el fons, l’operació PDECAT amaga la voluntat de Mas de continuar remenant les cireres. Es curiós que hagi sacrificat gairebé íntegrament tot el seu antic equip -només queda Francesc Homs- i s’hagi rodejat de gent a la que en alguns casos, com a Marta Pascal, li porta quasi trenta anys. Molt parlar de renovació, però ell continua de president. I és el màxim responsable de tot. Felicitats.

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